D’abord retenir l’attitude, pas de politique politicienne dans sa démission. Ensuite, un constat sévère parlant de l’urgence écologique : « On s’accommode de la gravité ». Puis que nous ne sommes pas à la hauteur de l’enjeu (tous et toutes, de bas en haut et de haut en bas de la pyramide de l’organisation de nos sociétés) : « Je ne peux me résigner, tous les jours à m’accommoder des petits pas alors que la situation universelle…». Et enfin, pour mettre sur la table la question des réfugiés climatiques venus du Sud et donc de la solidarité internationale que nous n’avons pas ou si peu : « Avons-nous un contrat d’avenir avec l’Afrique ? ». Venant de France, venant d’un militant écolo qui sort de l’ordinaire depuis au moins trois décennies, cette démission et le registre de discussion sur lequel Hulot nous emmène interrogent notre élection au Québec qualifiée ce matin par l’édito de Robert Dutrisac du Devoir d’avoir commencé cette campagne des partis en nous entraînant dans la « régression clientéliste ». Une entrevue de 40 minutes avec Hulot qui vaut vraiment mais vraiment le détour.
VIDEO. Nicolas Hulot démissionne : retrouvez l’intégralité de l’entretien
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